Berlusconi DSK
Berlusconi et DSK sont vraiment les mêmes : de riches hommes politiques obsédés par le sexe, le pouvoir et l’argent. Rien de très original parmi les puissants de ce monde, de tout temps. Mais ces deux-là ont des destins opposés : le roi de la finance est tombé pour une histoire de cul, le roi des histoires de cul est tombé à cause de la finance. Mais ça aurait tout aussi bien pu être le contraire…
Ça montre une chose : nos politiques, femmes et hommes, ne maîtrisent plus rien. Pauvres marionnettes incapables et pathétiques, gesticulantes et bruyantes, la finance, les marchés financiers, les banques, les banquiers, les agences de notations et les officines non-officielles, les mafias les maintiennent en place et en vie pour préserver l’illusion, prête-noms sous influence, paravents du grand marché, façades de la grande braderie internationale. Mais le décor craquelle, fendille, derrière les ors et les velours de la République, les vrais décideurs, les sanguinaires sans artifices ni scrupules confinant à la psychopathie, les repus affamés guerroient pour régner sans partage – sans partage, l’égoïsme élevé comme valeur ultime et universelle, l’individualisme comme paradigme de philosophie de vie, l’indifférence voire l’insensibilité au sort d’autrui, le dédain, l’arrogance, le mépris, la morgue, tels sont les principes qui maintenant conduisent le monde. Triste monde. Ainsi c’est donc vrai, l’homme est un loup pour l’homme, mais pas seulement. A force d’exploitation et de surexploitation pour satisfaire ses appétits sans limites, il tue la planète, il tue ma planète, il saccage ma maison, il me tue, il nous tue.